Les lecteurs d'Alias Caracalla vont retrouver dans le deuxieme volume des Mémoires de Daniel Cordier le meme bagarreur épris d'idéal et de sacrifice, le meme témoin candide mais scrupuleux de la grande histoire, le meme jeune homme sensible, avide d'art et de culture, le meme timide trop fier pour ne pas souffrir de ses faiblesses, le meme ami fidele multipliant les rencontres avec des etres d'exception.La victoire en pleurant prend la suite d'Alias Caracalla, immédiatement apres l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, et accompagne Daniel Cordier jusqu'en janvier 1946, moment ou il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir.On le retrouve accomplissant son harassante besogne de pivot de la Délégation du Comité français de la Libération nationale, avec une lassitude croissante et au milieu de dangers toujours plus menaçants. On l'accompagne dans ses vacances improvisées ; dans ses conversations avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Raymond Queneau ; dans son internement en Espagne ; a la tete de son "agence de voyage" de Londres, ou il contribue de son mieux a la réussite du Débarquement ; dans son douloureux retour en France a l'automne 1944 ; dans ses fonctions au sein des services secrets, a l'intersection de la Résistance et du pouvoir politique. On l'entend s'entretenir avec Raymond Aron ou André Malraux.On est a ses côtés quand il retrouve ses amis rentrant de déportation.Il y demeure le meme, avec sa loyauté, ses emportements, sa passion, ses doutes, ses fous rires inattendus ou ses larmes. Toujours fidele a son engagement au service de la liberté.B.V.-C.
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